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L'ATELIER

Michel BASSOMPIERRE - Les étapes de la création et réalisation
Michel BASSOMPIERRE sculpteur
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Tout travail de création commence par une longue étude sur le terrain. Après des centaines d'heures passées à réaliser des croquis dans les  zoos, haras, musées, et cirques Michel BASSOMPIERRE a stocké dans sa mémoire les volumes, les plans, les muscles, les caractéristiques et l'esprit de chaque sujet.

Ces croquis vont se transformer en maquettes. L'argile se prête particulièrement bien à ce travail de recherche et d'analyse de formes. Ces petits sujets vont ensuite être agrandis pour réaliser des bronzes et des marbres.

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©Grégoire GARDETTE (41).jpg

« Pour analyser mon sujet, il me faut un mois ou deux. Mais pour le maîtriser complètement, il faut une dizaine d’années. Et pour comprendre la sculpture, il faut 50 ans. »

LES ÉTAPES DE CRÉATION À L'ATELIER

1. DESSIN

Avant de sculpter une œuvre, Michel BASSOMPIERRE réalise toujours des croquis. Il représente son sujet sur plusieurs faces ou réalise un dessin en « transparence », pour s’assurer que la composition est bonne.

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Michel Bassompierre - Atelier_0040.jpg

2. MODELAGE

 

À l’instar de ses illustres prédécesseurs, Michel BASSOMPIERRE est un modeleur, qui aime travailler la terre.
Il réalise dans un premier temps une maquette en argile de 10 à 20 cm de hauteur. Si elle correspond à ce qu’il avait imaginé, si elle est bien composée et équilibrée, il passe à l’agrandissement de son modèle, qui fera entre 30 et 40 cm.

3. MOULAGE

Avant qu’elle ne sèche, la sculpture est moulée, pour en faire une copie en plâtre.

 

Après plusieurs semaines de séchage, la sculpture est cuite pendant plusieurs heures à une température qui atteint 850°. Elle obtient alors sa couleur brique et est plus résistante.

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4. PLÂTRE

À la sortie du moule, le tirage en plâtre présente de nombreuses imperfections. Une longue phase, faite de ponçage ou d’ajout de matière va alors être nécessaire. Contrairement à l’argile, le plâtre permet d’obtenir une finition très fine.


Après des dizaines d’heures de travail, le résultat souhaité est enfin atteint : de belles courbes où l’ombre ne vient jamais heurter la lumière.


L’étape finale consiste à recouvrir le plâtre d’une couche d’apprêt gris, qui permet de durcir sa surface et de s’assurer que les lignes sont parfaites. Le plâtre est alors prêt à être envoyé à la fonderie…

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OUTILS

Les outils utilisés pour le modelage et le plâtre sont restés quasiment les mêmes que ceux qu’utilisaient les sculpteurs de l’Antiquité.
 

Depuis ses études aux Beaux-Arts, il y a plus de 50 ans, Michel BASSOMPIERRE continuer à utiliser le même petit couteau lorsqu’il sculpte l’argile.

Création à l'atelier
Croquis - Gorille - Michel BASSOMPIERRE

Croquis - Gorille - Michel BASSOMPIERRE

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VIE D'ARTISTE - Les sculptures de Michel BASSOMPIERRE (Interview)

VIE D'ARTISTE - Les sculptures de Michel BASSOMPIERRE (Interview)

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Création - "Les Saumons n°1" - Michel BASSOMPIERRE (Sculpture en bronze)

Création - "Les Saumons n°1" - Michel BASSOMPIERRE (Sculpture en bronze)

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Modelage - Ours : "Le Miel n°6" - Michel BASSOMPIERRE

Modelage - Ours : "Le Miel n°6" - Michel BASSOMPIERRE

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Modelage - Cheval : "Le Paturon n°1" - Michel BASSOMPIERRE

Modelage - Cheval : "Le Paturon n°1" - Michel BASSOMPIERRE

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Modelage - Gorille : "Le Dos Argenté n°6" - Michel BASSOMPIERRE

Modelage - Gorille : "Le Dos Argenté n°6" - Michel BASSOMPIERRE

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Modelage - Ours polaire : "Le Trou d'Eau n°1" - Michel BASSOMPIERRE

Modelage - Ours polaire : "Le Trou d'Eau n°1" - Michel BASSOMPIERRE

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Modelage - Tête d'Ours - Michel BASSOMPIERRE

Modelage - Tête d'Ours - Michel BASSOMPIERRE

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©Bertrand VACARISAS (29b).jpg

LES ÉTAPES À LA FONDERIE

1. PLÂTRE

Une fois achevée à l’atelier, l’œuvre en plâtre est acheminée dans une fonderie pour en faire un tirage en bronze.


Les bronzes de Michel BASSOMPIERRE sont toujours tirés à 12 exemplaires (8 + 4 tirages d’artiste). Il s’agit donc d’œuvres d’art originales. Au-delà de 12 exemplaires, on parle de « multiples ».

2. CRÉATION DU MOULE 

Plusieurs couches d’élastomère (matériau très élastique) liquide sont déposées au pinceau sur l’œuvre, pour faciliter le démoulage.

 

Cette empreinte souple est maintenue par une chape en plâtre armée de sisal (fibre végétale utilisée pour la fabrication de cordes).

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3. CONFECTION DU MODÈLE EN CIRE

La paroi intérieure du moule est recouverte de cire fondue, par couches, jusqu’à l’obtention de l’épaisseur souhaitée. Cette épaisseur de 3 à 4 mm correspondra à l’épaisseur du bronze après la fonte.

 

Une fois la cire refroidie, elle est démoulée, puis retravaillée pour corriger ses éventuels défauts.

4. POSE DU SYSTÈME D'ALIMENTATION & COULÉE DU BRONZE

Des colombins en cire sont collés en créant un réseau très complexe de « tuyaux » qui permettent l’évacuation de l’air et des gaz et la coulée du bronze. L’épreuve en cire et son réseau de tuyaux sont recouverts de plâtre réfractaire. Un cylindre métallique enserre et sécurise cet ensemble.

 

Seul un orifice (appelé entonnoir de coulée) est apparent au sommet du moule, aménagé pour le versement du bronze liquide. 

5. DÉCOCHAGE 

Cette opération, effectuée notamment avec un nettoyeur à haute pression d’eau, consiste à casser le moule en plâtre pour laisser apparaître le bronze « brut de fonderie ». Le moule est ensuite chauffé jusqu’à 700° pour évacuer la cire et toute trace d’humidité. Le bronze en fusion (à partir de 1140°C) y est coulé.
 

Le bronze est un alliage composé d’étain et de cuivre que les fondeurs d’art conservent sous forme de lingot. Sa composition varie, mais comprend généralement entre 70 à 85% de cuivre et 15% d’étain.

6. ÉBARBAGE

Ce bronze brut de fonderie est la réplique exacte de la cire. Le réseau de tuyaux, qui avant la coulée était en cire, est maintenant en bronze.

 

A l’aide de meules et de disqueuses, les ciseleurs interviennent pour sectionner et enlever l’ensemble des tuyaux. 

7. CISELURE 

Le ciseleur polit le bronze à l’aide d’abrasifs de plus en plus fins pour y retrouver chaque détail caractéristique du modèle original. Les œuvres de Michel BASSOMPIERRE, tout en rondeurs, font partie de ce que l’on appelle le « lissé tendu ». Cette technique très exigeante n’est maîtrisée que par les meilleurs ouvriers de la fonderie.

8. PATINE DU BRONZE

L’œuvre peut enfin recevoir sa couleur définitive, appelée la patine. Elle est le résultat de deux actions simultanées : l’application au pinceau de différents mélanges d’oxydes métalliques et d’acides sur la surface de l’œuvre, et le passage d’une source de chaleur au chalumeau.


En fonction de la couleur souhaitée, telle ou telle recette sera appliquée. Sans cela, un bronze ciselé et tout doré va s’oxyder naturellement et verdir.
Pour finir, une fine couche de cire d’abeille est appliquée pour lustrer et faire briller la patine. Le bronze est désormais prêt à traverser les siècles.

Michel BASSOMPIERRE - 164 Le Parfum n°3 bronze - ©Gaël Arnaud (XL).jpg
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